Sidi Bouzid

Tunisie ' Que devait-il se passer de si terrible à Sidi Bouzid ce 17 décembre '


Par Ramsis | Il y a 6 minutes
On dirait bien que quelque chose de dramatique devait se passer, ce jeudi 17 décembre à Sidi Bouzid, à l'occasion de la commémoration du dixième anniversaire du déclenchement de la révolution. Une chose terrible, que le président de la République a, probablement, désamorcé, en se désistant, au dernier instant, et en annulant sa visite à la ville « berceau de la révolution ».
Il y a, en effet, eu plusieurs signes qui laissent croire qu'il ne s'agissait point de coïncidences.
Il y a, d'abord, eu le désistement de dernière minute, de Kais Saied, de se rendre à Sidi Bouzid, sachant qu'il estime de façon particulière cette ville et ses habitants, et qu'il se fait un point d'honneur d'y aller à chaque occasion, et à plus forte raison, pour commémorer l'anniversaire de la révolution. D'ailleurs, le prétexte qu'a avancé la présidence, pour ce désistement de dernière minute, est demeuré flou et incompréhensible. Ce qui a ajouté au mystère autour de la question.
Il y a, ensuite, eu le retrait du bureau régional de l'UGTT de Sidi Bouzid des festivités, alors que l'UGTT s'est, depuis toujours, considérée comme le principal acteur des évènements de décembre 2010, et le premier responsable des festivités chaque année. Et, là aussi, le prétexte avancé par la centrale syndicale, pour ce désistement, n'avait rien de convainquant, puisqu'ils ont prétexté les mesures de prévention du covid, pour refuser de prendre part aux festivités.
Si on ajoute, au désistement des deux principaux protagonistes à ces festivités, et aux prétextes insensés qu'ils ont avancé, les termes crus et sévères contenus dans la prise de parole de Kais Saied, lors de l'entretien qu'il a accordé, justement, au secrétaire général de l'UGTT, Noureddine Tabboubi, où il a fait allusion aux traitres et aux gens qui se sont mis à la soldes de parties étrangères, et si on y ajoute, pourquoi pas, le fait que les responsables d'Ennahdha ont, curieusement, zappé les festivités de cette année, on ne peut qu'être encore plus convaincus qu'il y avait quelque chose de terrible qui devait se passer à Sidi Bouzid, ce mercredi 17 décembre.
Et on pourrait, même, se demander si l'Algérie n'a pas joué un certain rôle dans l'empêchement de ce qui devait arriver, si on se rappelle l'entretien téléphonique inhabituel que Kais Saied a eu avec son homologue Tebboune '
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