p class="p1" style="text-align: right; font-variant-numeric: normal; font-variant-east-asian: normal; font-stretch: normal; font-size: 12px; line-height: normal; font-family: "Myriad Pro";"Par Samia HARRAREn attendant qu'il ne livre ses secrets, inavoués, et qu'il ne trahisse, "nommément", les fauteurs de troubles, et de complots, l'Etat, en la personne, du Chef de l'Etat, aura signé, mercredi, un rendez-vous manqué.
Avec l'Histoire'
Kaïs Saïed ne se rendra pas à Sidi Bouzid, le "fief" de la révolution, confisquée. Pas plus qu'il n'instituera, comme il l'avait promis, voici une année, le 17 décembre, comme jour férié, pour rappeler, que c'est, à partir de là, avec l'immolation par le feu, d'un marchand ambulant -Mohamed Bouazizi- qui a enclenché l'effet "papillon" dans tout le pays, que le "Printemps Arabe" au parfum vénéneux, a pris forme et corps. Avant de faire de tristes émules...
Une "révolution" détournée, ou une révolution avortée, du pareil au même et quelque dix ans plus tard, les belles promesses sont restées dans les tiroirs. Lettres mortes, exhumées, de temps en temps, pour défraîchir les mémoires, juste pour la beauté du geste, à l'intention de ceux qui y croient encore. Et qui ne sont pas légion.
Une décennie plus tard, le constat est sans appel: le désenchantement national a bien eu lieu. Et ce n'est pas, à proprement parler, le but avoué de la "révolution". Il faut pourtant en prendre acte. Avant de chercher l'issue.
De l'eau est passée sous les ponts. Et il en passera encore, avant que le processus de la reconstruction ne s'enclenche à son tour, sur les décombres de ce qu'auront générées, les années, post-révolution, dans un pays, qui n'aura gagné, au final, même si ce n'est pas négligeable -ce que nous avons tendance à oublier-, la liberté de s'exprimer.
Justement, en termes de libertés fondamentales, aujourd'hui que les forces vives de la nation, manifestent devant l'ARP, à l'appel de la Centrale syndicale, pour la préservation du caractère civil de l'Etat, et contre la violence, il est à se demander si, de ce point de vue-là encore, nous n'avons pas raté le coche.
Il nous faut l'admettre: le plus gros du travail reste à faire, pour sauver notre pays. Ce ne sera pas une mince affaire, car la "chienlit", nahdhaoui, a gagné du terrain. Il faudra l'en déloger. La révolution, la vraie, celle des esprits, il faudra la mener avec force, avec ferveur, avec passion, en apposant une farouche résistance à tous les courants contraires, qui veulent la miner. Une révolution qui n'en passe pas par la culture, pour bousculer les idées rances et faire du neuf avec du beau, est forcément une révolution, tronquée. Nous n'avons pas encore fini de commencer...
Posté Le : 18/12/2020
Posté par : infos-tunisie
Source : www.letemps.com.tn