En été, la ville de Zarzis change complètement de visage. La circulation y est infernale à cause des encombrements partout. Il ne se passe pas un jour sans accident ou frottement entre deux moyens de transport ou plus. Le nombre des agents de la circulation est limité. Faute de parkings, il faut se lever de bonne heure pour trouver où stationner près de la plage.La ville est surpeuplée vu le retour de nos compatriotes, les estivants de l'intérieur du pays et l'afflux de nos voisins libyens. A l'exception des voitures, les quads et les motos cylindrées de trois et de quatre roues se comptent par centaines si ce n'est par milliers.
La main-d''uvre est difficile à trouver et quelques métiers sont très rares pour la simple raison que la migration clandestine a repris de plus belle ces dernières semaines.
En effet, on apprend que chaque soir, trois, quatre, voire cinq bateaux prennent le large à destination de l'Italie chargés de familles et de migrants de différentes nationalités.
Certains sont interceptés par les garde-côtes ou la marine nationale, d'autres parviennent à passer à travers les mailles du filet, sans compter les tentatives avortées sur terre avant leur départ. Dans ce domaine, les passeurs ont fait fortune puisque la place est estimée à 5 000 dinars.
Très peu, trop tard
Jamais la commune de Zarzis et notamment la zone touristique n'a connu un fiasco pareil au cours de la saison estivale, malgré les revendications des citoyens depuis le mois de mai. La situation s'est dégradée encore plus à partir du mois de juillet. Et pour preuve, la plupart des fonctionnaires qui gèrent le travail administratif ont bénéficié de congé. Le restant ne suffit pas.
Les ordures en tous genres accumulées le long de la plage et devant les maisons où l'on fête des mariages agressent le paysage et dégagent une odeur nauséabonde. La commune a certes acquis deux camions qui sont encore en rodage et donc non opérationnels, peu et tard !
Pour ce qui est de la chienne enragée qui a fait des ravages et mordu 12 personnes, il a fallu l'intervention du gouverneur et du directeur du district de sécurité pour donner l'ordre et lancer une campagne d'éradication des chiens errants.
C'est l'officier supérieur, Abdeslem Ajili, chef de la police municipale de la commune de Zarzis-Nord, qui est chargé de l'affaire, mais avec beaucoup de retard.
Il a commencé par recueillir les informations sur les endroits où se trouvent ces animaux, dimanche 14. L'opération de ratissage durera trois jours (15-16 et 17 août).
Concernant les baignades sans maîtres-nageurs, on vient d'apprendre que le bilan s'est alourdi. En effet, un jeune homme, la trentaine, originaire de Médenine a perdu la vie, noyé à l''aube du dimanche 14, à la corniche.
Posté Le : 16/08/2022
Posté par : infos-tunisie
Source : www.lapresse.tn