Le Directeur Général du réseau européen des agences d’assistance technique, Charlos Hernandez Fereiro, a lancé un programme visant à améliorer l’emploi des jeunes en Tunisie. On se souvient, ainsi, du drame de Mohammed Bouazizi, ce jeune vendeur ambulant, qui en 2010 s’était immolé pour protester contre sa condition de précarité extrême. Ce faits divers fut un véritable cataclysme et a conduit à une profonde remise en question des politiques en faveur de l’emploi des jeunes. Cela a conduit à une véritable prise de conscience collective. Un emploi c’est, non seulement, un moyen d’assurer sa subsistance mais également un élément de dignité qui fait partie des droits humains universel. Améliorer l’employabilité c’est avant tout adopter des solutions très concrètes. Pour cela, il serait nécessaire d’engager une véritable réflexion nationale, mobiliser toutes les énergies, faire appel au génie de chacun. Les solutions passent par une réflexion qui engage plusieurs dimensions : économie, société, géostratégie, politique. Il faut également tenir compte de facteurs très opérationnels. C’est dans le collectif que l’on trouvera les moyens de faciliter l’insertion professionnelle des jeunes travailleurs. Comment certains pays, qui hier encore, étaient au bord du gouffre, dans une situation de crise profonde, ont pu en quelques années rétablir leur situation au point d’atteindre quasiment le plein emploi ? Pourquoi de telles actions ne seraient elles pas possible en Tunisie ? Il n’existe pas de fatalisme, seule la volonté d’un pays, peut parvenir à redresser les situations qui, pourtant, apparaissaient totalement désespérées. La mesure du PIB ne fournit pas d’indication réelle sur le bonheur d’un peuple. D’ailleurs, plusieurs pays ne raisonnent plus sur la base de cet indicateur économique. La Tunisie a besoin avant tout de projets de développement ambitieux, d’une vision sur le long terme, qui permettent un retour à l’emploi des 750 000 chômeurs. Les chiffres donnent le vertige : le tiers des jeunes diplômés serait actuellement sans emploi. On grimpe même à 43% chez les jeunes filles. Et si l’une des solutions passait par internet ? Sur les sites d'annonces locales en ligne, vous pouvez trouver beaucoup d'offres d'emplois dans tous les secteurs de l’économie. Internet est désormais la première agence de recrutement. M.G.Farah