Voici encore une aberration signée Kaïs Saïed. « Cette constitution entre en vigueur à compter de la date de la proclamation définitive des résultats du référendum par l'Instance supérieure indépendante pour les élections ». C'est ce que stipule l'article 139 du projet de la nouvelle constitution que le chef de l'Etat compte soumettre au vote du peuple le 25 juillet.
Soit le président de la République est certain d'obtenir un large « oui » pour son référendum, soit il nous fera imposer sa constitution même si le « non » l'emporte. Kaïs Saïed est vainqueur dans les deux cas de figures.
Cet article ne fait, d'ailleurs, que cristalliser davantage les craintes exprimées par certains opposants à l'entreprise juilletiste de Kaïs Saïed, et donner du crédit à toutes les voix qui se sont élevées dès l'annonce de l'organisation d'un référendum dénonçant le risque de « triche » et de « falsification » des résultats, surtout que l'Isie mandatée pour superviser l'opération a été composée par et pour la volonté du locataire de Carthage.
Il ne fera qu'appuyer la position des parties qui se sont prononcées pour le boycott de l'ensemble de l'opération pour éviter de conférer de la légitimité au projet de Saïed même en glissant un « non » dans les urnes.
Il consacrera l'omnipotence du chef de l'Etat et discréditera le fameux préambule du projet de la nouvelle constitution dans lequel Kaïs Saïed assure, encore une fois au nom du peuple : « Nous avons exprimé notre volonté et nos choix majeurs à travers la consultation nationale à laquelle ont participé des centaines de milliers de citoyens et citoyennes en Tunisie et à l'étranger, et après avoir examiné les résultats du dialogue national afin que personne ne décide de façon unilatérale ».
Posté Le : 01/07/2022
Posté par : infos-tunisie
Source : www.businessnews.com.tn