Tunis - A la une

Réactions à la nomination de Najla Bouden


Les représentants de partis politiques et d'organismes nationaux ont été nombreux à commenter la nomination, ce mercredi 29 septembre 2021, de la nouvelle cheffe du gouvernement, Najla Bouden.
« J'espère que madame Bouden obtiendra la confiance du parlement après la présentation de son gouvernement », a écrit le député et leader du parti Qalb Tounes, Oussama Khlifi, suite à la nomination de Najla Bouden au poste de cheffe du gouvernement.
Dans une publication Facebook il a rappelé que la Constitution, dans son article 89, précise que le gouvernement doit présenter son programme à l'Assemblée des Représentants du Peuple (ARP) et obtenir sa confiance à la majorité absolue de ses membres. Le député a expliqué que ceci garantira une légitimité pour ce gouvernement.


Le député Al Karama, Abdellatif Aloui a aussi versé dans ce sens et affirmé dans un court post publié sur Facebook que la légitimité du chef du gouvernement lui est accordée par le Parlement.

Samir Dilou, le député démissionnaire d'Ennahda, a estimé que la décision de nommer une femme pour la première fois dans l'histoire de la Tunisie à la tête du gouvernement mérite d'être saluée, se demandant si ce moment était vraiment un "moment historique".
Il a aussi exprimé ses regrets sur la symbolique de la nomination de Mme Bouden à la tête du gouvernement à un moment où le chef de l'Etat suspend la constitution et s'accapare le pouvoir. « Vous présiderez le gouvernement d'un pays dont l'économie connaît de grandes difficultés, dont les finances publiques sont dans une situation qui n'est plus un secret pour personne, dont la rue est divisée, et la situation sanitaire - malgré l'amélioration notable - est encore fragile. Vous devrez répondre à une question que vos homologues de gouvernements amis et frères - ou des responsables d'institutions donatrices - pourraient vous poser à propos de vous et votre équipe : vous avez prêté serment sans gagner la confiance d'une institution législative élue..!' » a poursuivi Samir Dilou.

La dirigeante du mouvement Ennahda, Yamina Zoghlami, a aussi confirmé dans sa publication que le gouvernement et sa composition doivent être présentés au Parlement en application de la constitution, affirmant qu'elle aurait voulu que la nomination d'une femme à la tête du gouvernement soit effectuée dans le cadre de la légitimité.

Le dirigeant d'Echaâb, Haykel Mekki, a exprimé sa fierté en publiant un statut où il rend hommage aux femmes tunisiennes.


Le député Walid Jallad a indiqué que Najla Bouden, qui est en charge de former le gouvernement, a été décorée par feu l'ancien président Beji Caïd Essebsi en tant que géologue et par l'ancien ministre de l'Enseignement supérieur Salim Khalbous et lui a souhaité le succès dans sa mission.


La représentante de la Fédération internationale des ligues des droits de l'Homme en Tunisie et présidente de l'Association des femmes démocrates, Yosra Ferous, s'est félicitée de la nomination d'une femme pour la première fois dans l'histoire de la Tunisie à la tête du gouvernement et a appelé tous les détracteurs de le président à ne pas exiger d'elle autre que ce qui est exigé de sa mission. Elle a souligné que Najla Bouden est aujourd'hui le portevoix de la cause féministe en Tunisie et que son poste l'oblige à endosser ce rôle.

L'avocate et ancienne conseillère du président Béji Caïd Essebsi, Saïda Garrache, a exprimé sa joie et a écrit : « Félicitations aux femmes de Tunisie et à la Tunisie, une première, une femme cheffe du gouvernement ». Elle a qualifié cette nomination de nouvelle victoire sur le patriarcat et sur les mentalités réactionnaires.


Najla Bouden Ben Romdhane a été chargée de former un nouveau gouvernement par le président de la République, Kaïs Saïed, ce matin.
Najla Bouden occupait, depuis 2016, le poste de cheffe de l'unité de gestion par objectifs pour l'exécution du projet de la réforme de l'enseignement supérieur en vue de l'appui à l'employabilité des diplômes de l'enseignement supérieur du projet ' PromESsE-Tn ' au ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique.
Née en 1958 et originaire du gouvernorat de Kairouan, elle a, également, été scientifique professeure de géologie à l'école nationale d'ingénieurs de Tunis (Enit).
Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
Veuillez saisir le code ci dessous
*



Recharger l'image

(Les champs * sont obligatores)