
En dépit d'un budget record (44 millions de dinars), de nombreux projets sont encore désespérément en suspens.Il paraît que «l'après-Karim Hlali» (allusion faite à l'ex-maire de la ville devenu récemment député) ne sera pas de tout repos. On peut même dire qu'il se déroule, jusqu'ici, dans la douleur. Jugez-en : blocage des grands travaux d'infrastructure, chaussées et trottoirs en piteux état, recrudescence des phénomènes du commerce parallèle, des constructions anarchiques et des chiens errants, persistance des problèmes de collecte des ordures ménagères et des détritus, augmentation du nombre de points noirs paralysant la circulation automobile dans la cité, terrains vierges inexploités presque à perte de vue et j'en passe.«Comme cela ne suffisait pas à notre peine, voilà que le climat social va en se dégradant au sein de certains services», déplore un membre du syndicat de la municipalité qui s'insurge contre «le rendement insuffisant de la direction des travaux, poumon et victime de la mairie, qui a beaucoup perdu de son efficacité, sur fond de laxisme». Notre interlocuteur n'y va pas par quatre chemins, en imputant cela à «la passivité de l'hôtel de ville où on ne sait plus qui fait quoi». Une source municipale qu'on a contactée après avoir vraiment cherché à approcher le secrétaire général de la commune, indique que «le courant ne passe plus entre certains conseillers municipaux, d'une part, et entre des conseillers et la nouvelle présidente de la délégation spéciale, d'autre part». Il est vrai, a-t-on constaté, que celle-ci qui a succédé au président sortant Karim Hlali, s'est vu léguer une... montagne de dossiers en suspens, doublée de remous ayant touché aussi bien le climat social de la boîte que certains arrondissements municipaux! Paradoxalement, ce ne sont pas les moyens financiers qui manquent à la municipalité de l'Ariana, dont le budget actuel a atteint 44 millions de dinars. Un record dans l'histoire de cette mairie, mais aussi un vrai casse-tête, dans la mesure où ce budget colossal dont «rêvent» tant de communes aurait dû sinon résoudre tous les problèmes encore posés, du moins en atténuer l'ampleur.En attendant les électionsEntre-temps, la ville des roses est traversée par un avant-goût des prochaines élections municipales. Certes, cette échéance est encore lointaine, mais les intéressés y pensent déjà, avec la circulation des premiers noms de candidats parmi les habitants de la cité, dont des hommes d'affaires et des représentants de la société civile, tous bel et bien embarqués, via les réseaux sociaux, dans une campagne prématurée lancée sous le titre laconique : «Retardataires, s'abstenir»...
Posté Le : 12/04/2015
Posté par : infos-tunisie
Source : www.lapresse.tn