Au cours de 2016, plus de 290 mille opérations de contrôle ont été réaliséesFait insolite depuis 1991, les amendes des infractions commerciales ont été réajustées tour à tour en 2015 et en 2016 pour renforcer le contrôle économique. Le directeur général des recherches économiques et de la concurrence relevant du ministère du Commerce, Mohamed Ifa, fait dans le pragmatisme.«Des brigades de contrôle économique auparavant délaissées ont été réactivées dans le cadre d'un plan de restructuration globale. Elles sont réparties en six districts sur l'ensemble du territoire national : pôle Tunis/Ariana, pôle Ben Arous/Nabeul/Zaghouan, Nord, Sahel, Centre-Sfax, Sud-Ouest».Avant de nous livrer ses données chiffrées, il affirme que le procédé de contrôle local a donné un impact certain, promettant d'atteindre la cible du saut qualitatif.Il nous livre dans un premier temps les résultats au cours des dix premiers mois de l'année 2016 qui indiquent essentiellement que des équipes de contrôle ont été mobilisées dans les six districts, à raison de 178/jour pour réaliser 293.500 opérations à hauteur de 1.254/jour, totalisant un nombre de 40.140 infractions, soit 172/jour !! Eloquent.M. Mohamed Ifa a signalé également que les opérations de saisie contre le fléau de la contrebande notamment ont donné lieu provisoirement en 2016 à la récupération de 30 tonnes de viande rouge, 15 t de volaille, 1,6 t de poissons, 1.920 t de farine, 128.000 'ufs, 220.000 litres de lait et 85.849 t de tabac. Rien que ça !Enfin, l'ensemble des transactions économiques comprenant les infractions commerciales ont fourni à l'Etat 1.412.000 MD.Un autre problème se pose au niveau de l'affichage des prix dans les centres commerciaux et les points de vente. C'est souvent la galère pour les consommateurs non avisés qui ne se rendent pas compte des arnaques au niveau de l'affichage des prix !Que d'imbroglios, que d'énigmes visant à identifier le prix exact de vente, à distinguer les prix promotionnels des anciens prix. C'est que l'étiquetage laisse à désirer dans nombre de petites et moyennes surfaces. En circulant entre les rayons, le client rencontre plein de surprises et pas que des bonnes au niveau des prix !Pourtant, dans ce supermarché d'un quartier huppé de la capitale, on peut relever des incohérences au niveau des étalages de produits en promotion. Il arrive qu'on trouve une étiquette «super prix» affichée sur des produits au prix normal !Erreur ou omission ' Une distraction non acceptable et intolérable !Une question que ne se poseront pas les contrôleurs et inspecteurs économiques, eux qui traquent les infractions ne manqueront pas de les passer au peigne fin !A titre d'exemple, au rayon light et bio habituellement plus cher, on ne trouve aucune indication de prix sur certains produits ! Au client d'opérer une «chasse au prix» se basant sur la valeur marchande d'un produit similaire ou prenant son mal en patience, en se dirigeant vers la borne d'afficheur de prix pour le scanner au rayon infrarouge qui décryptera les codes à barres des produits. Ces deux négligences ne sont qu'un pavé dans la mare de la désorganisation ambiante !Un autre aspect folklorique rencontré dans une supérette locale se trouve dans la présentation de produits qui sont exposés dans leurs cartons d'origine. A peine déballés, ces derniers font office de présentoirs !!!D'autres formes de défaillances ont trait aux produits hors d'usage ou proches de la date de péremption stigmatique de mauvaise conservation, conditionnement et approvisionnement. Comme dans ces paquets de poudre machine carrément à l'état humidifié et qu'on vous proposera d'acheter au rabais !!Invendable !!! Vu dans un supermarché de la Cité Ibn Khaldoun !! Ce genre de produits sont généralement offerts ou vendus à un prix symbolique au personnel. Pour l'anecdote, une fois, dans un hypermarché, de gros paquet de frites surgelés ayant subi quelques déchirures lors du transfert avaient alors été bradés à 1 dinar l'unité pour les employés alors que le prix réel de vente est de 15 dinars. Si l'on rajoute de nombreux désagréments tels le manque de fluidité au niveau des rayons, le mauvais comportement des caissières, voire leur insolence, de l'aveu des clients «la direction est forcément complice».Mis à part les grandes surfaces, la plupart de nos supermarchés font preuve d'un mauvais achalandage de leurs produits, d'une désorganisation de leurs équipes de travail faite de mauvaise synchronisation et de manque de timing dans leurs tâches et man'uvres quotidiennes !Une remise en question de leurs méthodes de travail est nécessaire car c'est le client qui paie la note ! Il y va de l'image de marque du pays et de l'état de santé de notre commerce toujours piètre.
Posté Le : 18/11/2016
Posté par : infos-tunisie
Source : www.lapresse.tn