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Le métissage réussi d'un concert !Musique ' Ethno-jazz


Le métissage réussi d'un concert !Musique ' Ethno-jazz
«La couleur de l'identité», concert de Mauro Sigura Quartet à l'Acropolium de Carthage, est un dialogue subtil et beau entre les styles et les couleurs.Une belle surprise attendait le public qui a fait, vendredi dernier, le déplacement à l'Acropolium de Carthage pour découvrir le groupe italien Mauro Sigura Quartet, tant en raison des qualités des partitions proposées que du niveau et de l'enthousiasme des interprètes.Le groupe, formé de Mauro Sigura au oud, Gianfranco Fedele au piano, Tancredi Emmi à la basse acoustique et Allessandro Cau à la batterie et aux percussions, a présenté le fruit de leur projet intitulé «The colour identity».«La lumière est composée de plusieurs couleurs, c'est pareil dans cette musique qui rassemble des identités et des couleurs musicales différentes : les sonorités méditerranéennes, les rythmes africains et l'atmosphère sonore d'Europe du nord... Ils se cherchent, se rencontrent et de leur rencontre jaillit la lumière». Telle est l'idée de ce projet musical et culturel, expliqué par Mauro Sigura, le leader du groupe et l'initiateur de «The colour identity».Instruments en main, chaque musicien est prêt à donner le meilleur de lui-même. Résultat : une interprétation franche et sensible, pleine d'élan et de sève pour la première composition «Allagamenti» de Mauro Sigura et Francesco Fedele. Un joli morceau qui parcourt l'évolution musicale d'une cellule rythmico-mélodique sous l'influence des sonorités nord-européennes.Sur un fond sonore jazzy, les autres univers sonores se tissent et se dessinent en filigrane.En mélange avec les notes suaves du piano et la ferveur de la batterie, les notes orientales enivrantes et lascives du oud donnent naissance à une musique riche et lumineuse. Des styles classiques, que les interprètes restituent avec autant de conviction que de fraîcheur, en conjuguant fermeté des lignes, délicatesse du coloris et subtilité sonore.A suivi, ensuite, un morceau dédié à la petite ville sénégalaise Mbour, d'où le titre de la composition et à la migration de ses habitants à travers la mer vers le Nord. Un morceau qui s'est inspiré des rythmes traditionnels sénégalais.Dans «Bruja», qui est le nom sarde des sorcières guérisseuses, ce n'est pourtant pas l'insolite qui ressort de cette 'uvre joyeuse, mais la beauté du son, la poésie, le merveilleux, l'accord parfait du son et du geste.En interprétant «Il sogno di yassin», le groupe nous plonge dans un espace sonore intrigiant et plein de mystères où naissent rythmes et couleurs. Suivi de «The Secret conflict of Pireo», un morceau émouvant retraçant en musique le conflit greco-turc en s'inspirant de l'échelle musicale grecque Pireotikos importée de la Turquie et introduite par les réfugiés grecs.D'autres morceaux s'enchaînent tels que : «Tango dell'autopsia», «A Ovest di me», «Koan» et «Seven Chitzaz», où la complexité des styles qui se rencontrent et s'entrelacent laisse découvrir une 'uvre d'un extraordinaire raffinement instrumental. La virtuosité de l'écriture s'y accompagne d'une totale liberté de timbres. La forme, elle, est à mi-chemin entre construction savante et libre mouvement. Standing ovation méritée !
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