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LdC, EST: La triple revanche de Darragi


LdC, EST: La triple revanche de Darragi
Tous les joueurs et les supporters de l'Espérance de Tunis n'ont qu'une idée en tête : tirer profit du 0:0 ramené d'Afrique du Sud en demi-finale aller de la Ligue des champions de la CAF face à Orlando Pirates et décrocher une place en finale.Pour Oussama Darragi, le rêve est même devenu une obligation. Le milieu de terrain sang et or a autant envie que besoin d'un succès dans la compétition pour prendre une triple revanche sur un destin qui lui a tourné le dos après lui avoir fait de belles promesses.
La première, et la plus importante à ses yeux, est collective. En 2012, l'Espérance alors tenante du titre s'était inclinée en finale continentale face à Al Ahly. Hors, après le nul 1:1 des Egyptiens au Cameroun face à Cotonsport Garoua à l'aller, la finale de l'édition 2013 pourrait opposer les mêmes protagonistes que l'année précédente. "C'est un choc que tout le monde attend", assure Darragi au micro de FIFA.com. "On est maintenant habitué à les rencontrer que ce soit en phase de poules, en demi-finale ou en finale. Si nous devions les rencontrer cette année, ça sera une nouvelle fois en finale et on est prêt à relever le défi et à prendre notre revanche."
L'affiche promet entre les deux clubs les plus réguliers du 21ème siècle. "Ce sont un peu les Clasicos entre le club le plus titré du continent et l'Espérance qui a battu tous les records en Afrique", ajoute le meneur sang et or en référence aux sept titres égyptiens, dont cinq dans les années 2000, et les six finales - pour deux couronnes - tunisiennes. "Nous abordons sereinement cette demi-finale, la quatrième de suite. Cette grande expérience et les individualités dont nous disposons sont des atouts majeurs."
Le (pas si) grand saut
L'Espérance a participé aux trois dernières, mais Darragi, lui, n'était pas de la partie en 2012. L'international tunisien avait alors répondu aux sirènes du football européen quelque mois auparavant. Surnommé Darraginho en hommage à son idole - "j'essaie de copier Ronaldniho. Pour moi c'est le meilleur numéro 10 que le football ait connu" - ou Picasso pour ses 'uvres d'art balle au pied, il est suivi par de grandes écuries dont le FC Barcelone, l'Inter Milan ou l'Olympique de Marseille, après une année 2011 exceptionnelle, riche d'un triple championnat-Coupe-Ligue des champions. Darragi décide cependant de repousser son départ vers l'Europe pour disputer la Coupe du Monde des Clubs de la FIFA 2011, où l'Espérance est battue deux fois en deux matches. Quelques mois plus tard, Darragi fait le grand saut'
Pas si grand en fait, puisqu'il rejoint le modeste FC Sion. Le club est ambitieux, mais en crise, et les entraîneurs et les problèmes s'y succèdent. "Certes, c'est un échec vu que je n'ai pas eu beaucoup de temps de jeu. Malheureusement c'est un club qui ne connait pas de stabilité et la manière dont il est géré laisse un peu à désirer", admet aujourd'hui à 26 ans un Darragi déçu, mais philosophe. "Même si mon expérience n'a pas duré, j'ai beaucoup appris dans le football européen qui est complètement différent du football africain. J'ai découvert une nouvelle manière de défendre, une nouvelle façon de se placer sur le terrain, un football basé sur l'effort collectif d'abord au détriment des individualités."
Du coup, c'est un Darragi revanchard qui fait le chemin inverse à l'été 2013. "Oui, j'estime avoir fait un mauvais choix et je l'assume, mais on apprend toujours de ces expériences", confie l'international aux 45 sélections. "Maintenant, je me concentre sur mes performances avec l'Espérance en espérant tenter de nouveau ma chance en Europe dans un championnat plus huppé et un club plus voué à l'attaque." En attendant, c'est l'Espérance qui profite de sa technique et de sa vision du jeu. Et s'il est ravi de revenir dans son club formateur, Darragi sait qu'il n'arrive pas en terrain conquis.
Encore plus forts
Car sa troisième revanche, il la doit à des supporters qui l'idolâtraient et qui ont mal vécu son départ dans des conditions houleuses. "Il s'est passé des choses qui m'ont poussé à vouloir partir. Je ne m'entendais pas très bien avec l'entraîneur Nabil Maaloul, j'avais également des problèmes avec certains joueurs", raconte Picasso, qui rêve de football espagnol et admire le management de Diego Simeone à l'Atlético de Madrid. "Ça m'a rendu mal à l'aise et ça m'a poussé à vouloir changer d'air coûte que coûte. Après mon retour, les supporters ont compris les raisons de mon départ et me soutiennent désormais pour atteindre nos objectifs communs."
L'un d'eux est de soulever la Ligue des champions en novembre prochain et de redécouvrir le bonheur vécu deux ans auparavant. Justement, l'Espérance version 2013 est-elle supérieure à sa devancière ' "Lorsque j'ai quitté l'Espérance, j'évoluais dans une équipe déjà bâtie depuis plusieurs années", compare Darragi. "Notre force résidait dans les automatismes et la solidarité. Je pense personnellement que l'Espérance en 2010 et 2011 était plus solide. Mais cette année, l'effectif est plus étoffé et avec l'enchainement des matches, on retrouvera certainement cette entente qui nous rendra encore plus forts."
Plus forts: voilà ce qui pourrait permettre à Darragi et l'Espérance de remporter la Ligue des champions de la CAF et de retrouver la Coupe du Monde des Clubs de la FIFA. L'occasion de prendre encore une revanche'
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