Ariana - A la une

La grogne des taxistes Ariana ' Transport


La grogne des taxistes Ariana ' Transport
Pas moins de 3.600 dossiers de taxis individuels et collectifs sont à régulariser. Entre-temps, les taxistes s'impatientent. Du pain sur la planche pour le nouveau gouverneur de la région.Combien de temps faudra-t-il patienter pour résoudre l'épineux et très complexe problème du transport dans le gouvernorat de l'Ariana' Quelques mois' Une éternité' Trêve de plaisanterie. Mais ce qui est réellement à la fois bizarre et irritant, c'est que ce «casse-tête» perdure depuis quelques années sans qu'aucun des gouverneurs qui se sont succédé dans la région n'a pu l'élucider. En effet, ils sont actuellement plus de 3.600 propriétaires de taxis individuels et collectifs circulant dans le gouvernorat à attendre, bien avant la révolution et jusqu'à présent, la régularisation de leurs dossiers qu'on n'arrive pas encore, ô fatalité, à dépoussiérer! «J'ai déposé, depuis 2011, un dossier en bonne et due forme, mais point de lueur d'espoir», se lamente un taxiste qui précise que «le laxisme des autorités m'empêche d'engager les formalités d'acquisition d'un véhicule neuf devant remplacer ma bagnole actuelle qui n'est plus opérationnelle.» Pour un autre, «Il est révoltant de constater qu'on nous délivre des permis de place (Ndlr : permis de taxis) sans nous permettre le droit, pourtant légitime, de renouveler le parc, ce qui influe négativement aussi bien sur nos dépenses que sur l'environnement».Histoire de loterieLa grogne des taxistes est aujourd'hui telle qu'après les sit-in devant le siège du gouvernorat et les pétitions à répétition adressées aux services concernés, la porte est désormais ouverte à l'escalade, avec des protestataires qui menacent d'aller plus loin dans la manifestation de leur ras-le-bol. «Si d'ici un mois, on n'aura pas gain de cause, nous irons en grève», avertit l'un d'eux. En face, c'est-à-dire auprès des autorités régionales, on s'évertue à tempérer les ardeurs, et à se garder de jeter l'huile sur le feu. «Nous sommes en train de réactiver la commission d'assainissement des permis du transport public qui ne fonctionne plus depuis fin 2014», rassure Mme Aïcha Nasri, directrice régionale du transport du gouvernorat de l'Ariana, qui indique que «nous nous occupons en ce moment de la régularisation de tous les dossiers en suspens, particulièrement ceux se rapportant aux véhicules âgés de plus de deux ans, avec une priorité accordée aux dossiers déposés depuis 2011 et qui sont au nombre de 1.500».Et les 2.100 dossiers restants ' «Le problème ne se pose pas au vu de la dernière mesure adoptée par le ministère du Transport, et qui autorise le gouverneur à délivrer les autorisations sans attendre le feu vert de la tutelle», précise Mme Nasri dans ce qui s'apparente à un appel à la retenue à l'adresse des contestataires parmi lesquels on parle de revenants parmi ceux dont on a confisqué le permis, au terme d'une «purge» lancée en 2012 et traduite par la saisie de pas moins de 223 permis non-réglementaires. Or, c'est là que le bât blesse, car, au lendemain de la révolution, c'est à une folle course que se sont adonnés de «faux taxistes» sans foi ni loi, aidés en cela par le relâchement sécuritaire et l'absence de l'autorité de l'Etat dans la région qui prévalaient à l'époque.Certes, il y a eu, depuis, cette purge dont on a parlé. Mais a-t-on vraiment mis sous l'éteignoir tous les contrevenants ' La concurrence déloyale est-elle encore d'actualité' La partie entre le chat et la souris est-elle terminée ' Quand on sait que les campagnes sécuritaires de lutte contre les taxis individuels et collectifs en infraction sont de moins en moins fréquentes, il est difficile d'espérer entrevoir le bout du tunnel. Du pain sur la planche pour le nouveau gouverneur de l'Ariana, Mehdi Zaoui, qui est, semble-t-il, fermement décidé à relever celui qui est considéré comme l'un des premiers défis de son mandat. Faisons-lui confiance.
Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
Veuillez saisir le code ci dessous
*



Recharger l'image

(Les champs * sont obligatores)