' TAP - La grève prévue demain, dans le secteur de la fonction publique est maintenue après l'échec des négociations entre la centrale syndicale et le gouvernement concernant l'augmentation salariale, a annoncé hier le secrétaire général de l'UGTT Noureddine Taboubi.Dans une déclaration aux médias, au terme d'une réunion du bureau exécutif de la centrale syndicale, Taboubi a précisé qu'une réunion a eu lieu hier matin avec le chef du gouvernement, Youssef Chahed pour examiner les solutions possibles, mais a-t-il regretté, aucune réponse favorable aux revendications n'a été trouvée.
Une réunion de la commission administrative est prévue vers la fin de la semaine pour décider des autres formes de militantisme, a-t-il signalé.
Le gouvernement n'a présenté aucune nouvelle proposition relative au taux de l'augmentation des salaires dans la fonction publique, a encore ajouté le responsable syndical, estimant à ce propos, que "la décision ne relève plus de la souveraineté nationale puisque elle est dictée" dans une allusion aux directives du fonds monétaire international.
Les négociations sociales dans les secteurs privé et public ont été couronnées par une augmentation salariale permettant d'améliorer le pouvoir d'achat des employés, a rappelé Taboubi, tout en s'interrogeant sur l'exclusion des employés de la fonction publique de ces avantages.
Il convient de rappeler que le nombre des fonctionnaires dans le secteur de la fonction publique en Tunisie est de l'ordre de 670 mille employés.
L'UGTT chauffait, déjà, lundi, les tambours et avait affirmé que la grève est une riposte aux politiques erronées adoptées par le gouvernement et une occasion pour défendre la souveraineté nationale et protéger les négociations et le dialogue social.
Dans un communiqué publié, lundi, la centrale syndicale souligne que cette grève vise à défendre les établissements publics et la qualité des prestations qu'ils sont censés offrir. Cette mobilisation a, également, pour objectif de permettre au service public de recouvrer son rôle pionnier dans le domaine socioéconomique, indique la même source qui souligne l'attachement à la décision relative à la régularisation de la situation de tous les travailleurs qui ont un emploi précaire citant, notamment, les ouvriers des chantiers
La centrale syndicale a, par ailleurs, dénoncé la prolifération de certains phénomènes qui nuisent au pays dont la corruption, la spéculation et la contrebande ainsi que la dégradation des conditions du travail et les campagnes diabolisant l'administration.
L'UTICA, l'une des organisations lauréates du prix Nobel 2015, avait appelé, lundi, ses partenaires sociaux, l'UGTT et le Gouvernement, à éviter toute forme d'escalade, à faire preuve de sagesse et à opter pour le dialogue pour que la grève n'ait pas lieu.
L'organisation patronale a considéré dans un communiqué, que l'heure est à la concertation pour faire aboutir les négociations sur le budget de l'Etat et la loi de Finances 2019.
L'UTICA a, par ailleurs, exhorté à faire preuve de plus d'unité et de vigilance, pour préserver le pays contre tous les risques qui le guettent, dont notamment le risque terroriste.
Posté Le : 21/11/2018
Posté par : infos-tunisie
Source : www.letemps.com.tn