
Seule ombre au tableau de la cité : la persistance du piteux état des chaussées. Et dire que les derniers travaux de bitumage ont été subitement interrompus !Rien à faire : la cité Ghazala (délégation de Raoued) a tout, sauf des chaussées en bonne et due forme. Et cela dure «sordidement» depuis que Dieu a fait cette cité, à la fin des années 70. En sillonnant ses rues, on est frappés par ses superbes villas qui rivalisent de beauté et de fantaisie, ainsi que par les bolides et voitures de luxe qui y circulent. Mais l'admiration le cède vite à la déception dès que l'on se met à titre de curiosité à recenser le nombre de nids-de- poule qui jalonnent les rues où l'asphalte n'a pas, n'a plus... droit de cité! Exagérons-nous' Que nenni. «Avec le temps, cela est devenu une fatalité», soutient un habitant, visiblement abattu. «J'ai dû réparer ma bagnole à cinq reprises, à cause justement du piteux état des chaussées», murmure un autre qui évoque «une injustice qui aura longtemps duré».Mais où est donc passé l'entrepreneur'Et pourtant, il y a trois mois et par miracle, on commençait à entrevoir le bout du tunnel, avec l'arrivée presque... en fanfare d'une entreprise de génie civil qui a été chargée par la municipalité locale du projet de bitumage des chaussées dans la cité. Ce projet, ardemment désiré et impatiemment attendu par les habitants, démarra en trombe avec notamment la réfection de plusieurs rues devenues enfin praticables. Le temps de jubiler et revoilà le désenchantement, puisque contre toute attente, les travaux ont été interrompus, à la grande joie des... nids-de-poule et bien sûr au grand dam des riverains! Pourquoi l'entrepreneur a-t-il choisi de... prendre la poudre d'escampette' N'a-t-il pas été payé' Reviendra-t-il un jour' «Des considérations techniques y sont pour quelque chose», s'est contentée de nous préciser, en guise de réponse, une source de la municipalité. Sans plus de détails...L'insoutenable énigme de la rue de la CultureEntre-temps, pauvres habitants de la rue de la Culture! Là où la... culture des paradoxes demeure florissante. En effet, cette rue calme qui surplombe la cité caracole toujours à la première place du hit-parade des chaussées les plus oubliées. Inutile de dire dans quel état elle végète en ce moment. Ses habitants, sans doute malchanceux et mal lotis, vous raconteront à l'infini leur calvaire quotidien. Et ce n'est pas faute d'avoir essayé. Au point que le gouverneur de la région de l'époque, devenu désormais ministre de la Justice, s'y amena un jour pour... remuer ciel et terre. Ce sera, hélas, une visite inopinée sans lendemain, la situation demeurant, jusque-là, au statu quo : aucune réaction, pas la moindre lueur d'espoir. Le nouveau gouverneur de l'Ariana en est-il conscient' Rectifiera-t-il le tir' Matérialisera-t-il la promesse de son prédécesseur'Oui, mais...En attendant un miracle du ciel pour élucider l'insoutenable énigme de la rue de la Culture, il est bizarre de constater que autant on continue de négliger ce talon d'Achille que sont les chaussées de la cité, autant on ne manque pas d'imagination et d'efficacité dans les autres domaines : ramassage des ordures ménagères, entretien de l'éclairage public, aménagement d'espaces verts, lutte contre les phénomènes des chiens errants, des moustiques et des étals et constructions anarchiques, campagnes de propreté et de protection de l'environnement... Bref, la mairie de Raoued est presque capable de tous les miracles, sauf celui impossible du bitumage des chaussées! A méditer...
Posté Le : 22/02/2016
Posté par : infos-tunisie
Source : www.lapresse.tn