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Fadhel Abdelkefi : les organisations nationales ne doivent pas accepter un dialogue excluant les partis politiques


Le président de Afek Tounes, Fadhel Abdelkefi a salué la tenue de réunions entre le chef de l'Etat, kaïs Saïed, des représentants de l'Union générale tunisienne du travail (UGTT) et une délégation officielle de l'Union tunisienne de l'industrie, du commerce et de l'artisanat (UTICA). « J'étais content d'apprendre que le président s'était entretenu avec eux et avait évoqué la question du dialogue nationale », a-t-il ajouté.Invité le 1er avril 2022 par Malek Baccari sur la chaîne télévisée Attessia TV, Fadhel Abdelkefi a déclaré : « Le système mis en place en 2014 est mort à la date du 25 juillet 2021 et nous l'avons enterré le 31 mars 2022 ». Il a estimé que le mouvement Ennahdha a exploité quelques députés en leur faisant croire que la tenue d'une plénière malgré le gel du parlement par le président de la République causera un choc positif. Il a insisté sur l'importance de se pencher sur les questions d'ordre économique et social avant de traiter du politique.
« Néanmoins, il y a un problème au niveau de la méthodologie. Le président avait déclaré ne pas être prêt à s'assoir sur la même table que les corrompus ! Qui sont-ils ' Le président a exprimé son refus d'entamer un dialogue avec les traîtres ! Qui sont-ils ' Qui va identifier les corrompus et les traîtres ' », s'est-il interrogé.
Il a rappelé que le président de la République avait exprimé son refus de faire participer certains acteurs de la scène politique au dialogue national. Il a appelé les organisations nationales à ne pas se soumettre à cette condition et à ne pas accepter cette approche.
« Il s'est entretenu avec l'UGTT, l'Utica et l'Ordre des avocats afin de trouver un accord, tout en excluant les partis politiques. Aucune démocratie dans le monde ne peut exister sans structures intermédiaires. Ces structures sont les partis politiques présentant leurs idées aux citoyens et au public », a-t-il insisté.
Le président de Afek Tounes a critiqué le discours reposant sur des accusations à l'encontre de partis politiques non-impliqués dans la dégradation de la situation du pays. Il a considéré que plusieurs partis, même ceux représentés au sein de l'Assemblée des représentants du peuple, n'avaient pas gouverné le pays.
« Si j'étais à la place du président, je ne procéderais pas à l'exclusion de ceux n'ayant pas accepté que le 25 juillet signifiait la fin du système de 2014. Le système de 2014 a été mis en place à travers la Constitution de 2014' Tout peut être modifié et révisé' Le président de la République ne peut pas parler d'un dialogue national dont il est le seul à choisir les participants... Les organisations nationales dirigent le dialogue, car nous avons confiance en elles, mais il faut faire participer les partis politiques », a-t-il ajouté.
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