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Economie verte et circulaire: Les PME sont-elles prêtes à changer leur mode de vie '


« Switch Med », initiative lancée en 2013 avec des financements européens, est un programme destiné à inverser la tendance économique dans le sud de la Méditerranée.Sous nos cieux, la transition écologique est un grand chantier en gestation, dicté par un dérèglement climatique dont tous les signes avant-coureurs sont immanquablement là. Un réchauffement planétaire, essentiellement, induit par des perturbations des régimes météo à grande échelle, mais aussi par de grandes émissions de gaz à effet de serre d'origine humaine. D'où un passage au vert semble, désormais, plus qu'impératif. Se tourner vers une économie verte et circulaire, en optant pour de nouveaux modes de production et de consommation durables, est une question de temps et d'argent. « Switch Med », initiative lancée en 2013, avec des financements européens, est un programme qui illustre bel et bien cette orientation, afin d'inverser la tendance économique dans le sud de la Méditerranée, et ce, à travers la promotion des approches d'économie circulaire.
Task Force nationale
En fait, Switch Med bénéficie à huit pays du Sud dont la Tunisie et met en relation les parties prenantes, soutenant décideurs politiques, PME éco-innovantes et start-up. Soit un nouvel esprit d'entrepreneuriat au double avantage : préservation de l'écosystème et pérennité de l'entreprise, à même de favoriser des emplois viables. Emplois verts, disons-le. Dans ce cadre, le Citet (Centre international des technologies de l'environnement de Tunis), partenaire local du Centre d'activités régionales pour la consommation et la production durables à Barcelone, vient de lancer la Task Force nationale sur l'investissement durable. Un évènement auquel se sont invités les acteurs clés de l'économie verte en Tunisie, soit des représentants du secteur public et privé, société civile et bailleurs de fonds. Booster l'offre économique et repenser le cadre réglementaire de son financement constituent, ce alors, un objectif primordial. L'ultime but étant d'asseoir un socle juridique si adéquat qu'il s'adapte à la nature de l'économie verte et circulaire. Cela s'inscrit également dans le droit fil des activités du réseau « Partenariat national de soutien aux switchers ' PNS», une des composantes du projet Switch Med mis en 'uvre par le Citet. Au cours de la réunion, les résultats d'un questionnaire régional, lancé en septembre dernier, sur la finance durable ont été présentés aux participants. Suite à quoi, certains secteurs favorisent, plus ou moins, un climat d'affaires vert : L'agroalimentaire durable avec 60%, suivi par les énergies renouvelables et l'efficacité énergétique (50%), puis le tourisme durable à hauteur de 30%. Ce sont-là des opportunités d'investissement censées changer la donne économique et générer des emplois beaucoup mieux adaptés aux aléas du climat. Et les exemples sont aussi multiples pour sensibiliser sur la portée d'une telle transition écologique, mais aussi d'attirer l'attention sur l'impact de la pollution industrielle sur la dégradation environnementale. Il y va aussi du rapport homme-nature. Leur réconciliation a toujours été remise en cause.
Ce que proposent les participants
Certes, on n'a pas encore réussi à jeter les bases d'une économie verte, digne de ce nom. Sauf que des projets sont timidement initiés, sans avoir suffisamment d'appuis financiers pour démarrer. Et en encore moins de garanties pour assurer leur pérennité. Et les recommandations issues de la Task Force ont pu mettre le point sur toutes ces difficultés. A propos du cadre réglementaire, les participants ont proposé le lancement d'un cluster d'innovation « Green tech », la mise en place des plateformes collaboratives digitales et de Marketplaces, B2B, revue des incitations liées aux projets verts et l'activation du crowdfunding comme financement participatif. Ce qui nécessite un bon modèle de gouvernance publique et privée. Volet financement, ils ont appelé à la création d'un fonds vert, de nouveaux concepts d'incubation des projets innovants, l'adaptation des conditions de financement des PME, notamment en matière d'énergies renouvelables, ainsi que la labellisation et le renforcement des mécanismes de financement.
Faut-il ainsi changer toute une culture de production et de consommation ' Pour y arriver, il y aura encore du pain sur la planche. C'est pourquoi cette Task Force nationale compte continuer au cours du premier trimestre 2022. L'essentiel est de promouvoir une offre plus adaptée aux besoins identifiés. Un objectif pour lequel le Citet devrait pleinement s'engager.
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