Tunis - A la une

Débrayage et blocage des notes par le syndicat IJABA


Toutes les corporations n'y vont pas de mainmorte pour la satisfaction de leurs revendications, au risque de faire du tort au citoyen qui continue à être le dindon de la farce, en payant le prix fort que ce soit sur le plan matériel ou, surtout, intellectuel pour les étudiants et les élèves qui voient leur niveau baisser de jour en jour et l'inéluctabilité pour eux d'avoir recours à l'enseignement supérieur privé.Maintenant, c'est l'Union des Enseignants Universitaires et Chercheurs Tunisiens (IJABA) qui a annoncé, dimanche, qu'elle entame à partir d'hier une grève périodique de trois jours, décidée en réaction à la non-application de l'accord conclu le 7 juin 2018 avec le ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique.
Dans une déclaration rendue publique, l'Union des enseignants universitaires et chercheurs annonce qu'elle avait reçu dimanche une réponse du ministère de l'Enseignement supérieur qui refuse de fixer une séance de travail pour hier, en vue de se mettre d'accord sur un calendrier de négociation sur les incidences financières du nouveau statut des chercheurs universitaires.
Le fait de rejeter cette revendication "raisonnable" montre les tergiversations du ministère à propos du respect de la grille des salaires des chercheurs universitaires, estime IJABA.
IJABA avait décidé d'organiser une grève périodique de trois jours les 19, 21 et 23 novembre 2018), puis les 27 et 29 novembre 2018 ainsi que le 1er décembre 2018. Elle avait, également, décidé d'observer une grève administrative en bloquant les notes des devoirs de contrôle et des travaux pratiques, selon un préavis de grève lancé le 4 novembre dernier.
Ainsi, pour la satisfaction de ces revendications, les étudiants sont, une nouvelle fois, pris en otage, avec l'obstruction de toute perspective pour le règlement du différend, entre un ministère qui n'a pas le courage de trancher dans le vif et un syndicat qui, bien que ne disposant pas d'une large assise, a trouvé dans le blocage des notes, un moyen efficace, à court ou long termes, pour obtenir satisfaction.
Le ministère de l'Enseignement supérieur avait précisé, mardi dernier, que tous les points mentionnés dans le préavis de grève ont été clarifiés lors d'une séance de travail présidée par le Directeur général de l'Enseignement supérieur Maher Kassab et à laquelle ont pris part deux membres du bureau exécutif de IJABA.
Les étudiants, pas tous, vont avoir des congés forcés, durant la prochaine période, alors que les professeurs vont, comme d'habitude, exiger d'être payés pour les jours de grève' et c'est l'éternel recommencement, avec des revendications, de l'attentisme et la naissance d'autres revendications, issus des problèmes qui n'ont pas été réglés, avant la satisfaction des anciennes exigences' C'est le ridicule qui ne tue pas, certainement.
Toutes ces man'uvres et ces palabres qui n'aboutissent à rien risquent de provoquer beaucoup plus de dégâts si les étudiants s'en mêlent et commencent à faire du grabuge pour revendiquer, aussi, leurs droits, qui sont beaucoup plus importants que des augmentations de salaires ou des préoccupations d'un ministère et d'un gouvernement qui n'arrivent plus à cerner tous les problèmes créés, depuis cette Révolution qui a apporté plus de résultats négatifs qu'une dictature.
Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
Veuillez saisir le code ci dessous
*



Recharger l'image

(Les champs * sont obligatores)