La chambre criminelle du Tribunal de première instance de Sousse a saisi, ce vendredi 3 juin 2022, le dossier de l'ancien ministre Mehdi Ben Gharbia et y a nommé une première audience le jeudi 9 juin, apprend Business News de source proche du dossier.
La chambre des mises en accusations près la Cour d'appel avait, rappelons-le, décidé, le 10 mai dernier, de traduire l'affaire de l'ancien ministre et député Mehdi Ben Gharbia devant la chambre pénale près le Tribunal de première instance de Sousse 1.
Dans un premier temps, le comité de défense avait crié scandale n'ayant pas eu droit au PV de la décision rendue par la chambre des mises en accusation, comme il est d'usage. « Malgré toutes les réserves, cette décision intervient à la suite des pressions de l'opinion publique. En effet, l'affaire a connu plusieurs prolongements au niveau de la chambre des mises en accusations, Aujourd'hui, l'instruction est clôturée. Toutefois, on note que la chambre des mises en accusations a maintenu les chefs d'inculpation concernant le blanchiment d'argent et l'usage de faux, cassant ainsi la décision du juge d'instruction qui avait déjà classé ces accusations » avait déclaré un avocat du comité de défense dans une déclaration accordée à Business News.
Accusé de blanchiment d'argent, l'ancien ministre et député avait été arrêté au mois d'octobre 2021. Le juge d'instruction n'ayant rien trouvé pour l'inculper il avait décidé de le libérer.
Le ministère public avait, ensuite, déposé un recours lequel avait été approuvé par la chambre des mises en accusation près de la Cour d'appel et l'affaire avait été renvoyée devant le juge d'instruction près du Tribunal de première instance de Sousse 1, pour procéder à des travaux complémentaires.
Par manque de preuves, le juge en charge de l'affaire a ordonné, de nouveau, la libération de Mehdi Ben Gharbia, mais le parquet a interjeté de nouveau appel.
Le politicien est à son sixième mois de détention à la prison de Messâadine. Le mandat de dépôt émis par le juge d'instruction n'a pas été renouvelé et est arrivé à échéance. La direction de la prison a, toutefois, refusé de le libérer. Il est, de ce fait, détenu illégalement puisque les délais de détention ont été dépassés.
Il a, rappelons-le, observé une grève de la faim de 54 jours pour avoir été privé de son droit de visite périodique et de rencontrer son enfant et sa s'ur. Son comité de défense avait, alors, condamné la décision de la direction des prisons et de la rééducation, l'accusant de harcèlement et de persécution.
Posté Le : 03/06/2022
Posté par : infos-tunisie
Source : www.businessnews.com.tn