Manouba - A la une

Affaire de complot contre la sûreté de l'Etat : les détenus refusent de sortir de prison


La membre du comité de défense des accusés dans l'affaire de complot contre la sûreté de l'Etat et avocate, Islem Hamza a annoncé que les détenus ont décidé de refuser de sortir de prison quelle que soit la raison. Il s'agit de Chaima Issa, Ghazi Chaouachi, Issam Chebbi, Khayam Turki, Jaouhar Ben Mbarek, Abdelhamid Jlassi, Ridha Belhadj et Mohamed Lazhar Akermi.Dans une publication Facebook du 6 avril 2023, Islem Hamza a expliqué que les détenus refusaient de se rendre aux tribunaux, aux bureaux des juges d'instruction ou même aux hôpitaux. Ils ne quitteront la prison sous aucun prétexte. Cette décision est en lien direct avec un véhicule utilisé précédemment dans le cadre de leurs déplacements en dehors de la prison. L'avocate a indiqué que les détenus l'ont qualifié de voiture de la torture.
Selon la même source, il s'agit d'un véhicule destiné au transfert des prisonniers les plus dangereux. Le véhicule contient une cage métallique ne pouvant accueillir qu'une seule personne. Cette cage est installée au millieu de la partie arrière du véhicule. Le prisonnier y est placé tout en étant menotté et assis sans pouvoir véritablement garder son équilibre. L'avocate a indiqué qu'au long du trajet les détenus perdaient l'équilibre à plusieurs reprises et se cognaient la tête sur les barreaux de la cage. Ceci provoque des lésions au niveau de la tête, des nausées et une sensation d'étourdissement.
« La situation s'aggrave à chaque virage, à chaque ralentisseur, à chaque nid-de-poule se trouvant sur le chemin du véhicule, si bien que ce voyage se transforme en une séance de torture au vrai sens du terme. Cela s'est produit avec tous les détenus, y compris Chaima Issa, lors de son transfert à l'hôpital pour voir un médecin », a écrit l'avocate.
Islem Hamza a indiqué que certains juges d'instruction ont constaté l'état de santé psychologique des détenus subissant ce voyage de torture et qu'à l'arrivée la personne placée à l'intérieur de cette cage était incapable d'en sortir. L'avocate a expliqué que les détenus demandaient aux administrations des prisons de La Manouba et de Mornaguia de ne plus utiliser ce véhicule et d'assurer leurs transports par camionnette normale afin de garantir leur sécurité physique et psychologique.
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